La ou brille le soleil

Il est des moments comme celui-ci, ou la souffrance et la trahison sont telles qu’elles ouvrent les yeux. Sur quoi ou plut;t sur qui : sur des personnes que l’on croyait de valeur, dot;es d’une noblesse de c;ur qu’ils n’ont malheureusement pas. Cela est d’autant plus douloureux quand cette illusion fut nourrie par tant de d;boires, de recherche, de chutes ; oui, un peu comme apr;s une longue et p;nible qu;te qui dura des ann;es, on put se dire – ;puis; - dans un monde en chaos. « Enfin quelqu’un en congruence avec son haut id;al religieux, qui suit vraiment le Christ », mais qu’en fait, par la suite, on se rende compte qu’il est juste comme n’importe qui, qui craint pour son emploi, pour sa personne, pour sa famille ou qui se contente juste d’aller ; l’office comme d’autres vont au bureau ; ce qui le rend encore moins reluisant. Monsieur « tout le monde » a pour lui d’;tre conscient de ce qu’il est. Il essaie de vivre. Il n’a pas la pr;tention de pr;cher et de sauver.
La vocation… Un aveugle veut-il devenir peintre ? Cependant, oui, c’est vrai, m;me les grands peintres apprennent ; fermer les yeux. Oui mais encore, eux, ils ont de bonnes raisons – la perspective et la lumi;re.
Et quant ; moi-m;me ? A quoi sert donc cet amour de vouloir d;fendre cet univers, cette plan;te qui s’;loigne de plus en plus de son orbite initiale, de son soleil ?
Qui suis-je donc ? Une sorte de titan, un Atlas attitr; au support de la plan;te ? Non. Et mon ;lan n’est pas de l’ordre de la vanit;. Je suis juste un rejet; comme beaucoup qui croyait avoir trouv; si ce n’est une famille, au moins un confident pour la confession.
Je ne suis personne. Une poubelle ne commande pas aux ;toiles. Pleine ou vide, il se trouve toujours un m;content en chemin pour lui donner un grand coup de botte. Elle roule quelqu’un m;tres plus loin. Elle rouille avec le temps. Une bourrasque l’emporte, elle roule encore loin, jusqu’; ne plus importuner personne, et aboutit dans le d;sert. Le sable la remplit un peu ou beaucoup. Enfin immobile, le vent souffle ; nouveau ; dans le lointain, on entend alors s’;lever de curieux chants quand il la traverse et se m;le ; elle. Parfois, des animaux ;gar;s ou ; la recherche d’un abri, viennent s’y r;fugier, et tels des enfants, ils ;coutent ensemble le merveilleux concert des astres qui scintillent dans le firmament. Ils s’;merveillent de la beaut; de la cr;ation.
A la vue de l’immensit;, de cet ordre presqu’inchang;, ils trouvent r;confort ; la bri;vet; de leur pauvre existence ou la seule constante semble le poids de la peine. L’infini les distrait, absorbe, engloutit les tourments ; si ce n’est pour toujours, pour un soir. C’est d;j; cela. Le ciel rapproche du Ciel.
Oui… Le po;te ou le moine s’exprimeraient ainsi…
Sous le soleil, c’est rarement le cas.
Sous le soleil, il y a des entr;es couvertes ou non, des portes sur lesquelles des mains se sont ;puis;es et bless;es ; frapper ; bien souvent sans r;ponse, mais parfois ; coup de godasse ou de bras pour aller mendier ailleurs. Sous le soleil, il y a des ponts ou m;me les rivi;res semblent les avoir recrach;s. L’aiguille, l’hame;on de la m;chancet;, de la maladie, du d;sespoir les ont piqu;s et p;ch;s. Ils gisent l; comme des poissons crev;s. Ils se remplissent de poison car priv;s de vie. Si la Samaritaine avait ;t; l;, elle leur aurait donn; de l’eau. Et si l’homme ;coutait le Christ, ils seraient encore en vie.
Sur ce, mon bourreau insiste. Il m’a laiss; pendant des ann;es crever dans mon appartement infect;, vol; par lui, alors que j’;tais malade et que je ne pouvais aller nulle part ailleurs, mais il insiste.
Sous des airs de mansu;tude, il me pr;vient d’un changement, mais il veut en fait une r;ponse. Je r;ponds, j’explique, je dis que je ne suis pas en ;tat et que je ne peux donner de r;ponse, mais il fait mine de ne pas avoir lu. Peu importe comment je vais et pourquoi. Le but est de satisfaire ses besoins, de nourrir le mensonge, de dominer.
On ne lui porte pas d’attention, alors, il s’;nerve. Quand il fait la m;me chose pendant des d;cennies, c’est normal.  Il faut que le narratif fonctionne. Il dira ; c;t; : « J’ai essay; ». Toujours les apparences !
Je voulais juste pour un temps quitter cette situation qui m’empoisonne au sens propre et figur;.
Mes probl;mes gastriques sont revenus. Je dois arr;ter le traitement pour la liqu;faction du sang pour limiter la douleur stomacale insupportable. Cela veut dire que j’irai encore plus mal, que les infections et l’inflammation vont s’accentuer. Je dois trouver un rare sp;cialiste. Je suis ;puis;.
Cependant, oui, compar; aux « poissons crev;s sur le ban », oui, j’ai de la chance.
J’ai la chance de devoir subir ;ternellement le jugement d’autrui, la d;mence spirituelle et sadique de mon p;re, son entourage du m;me ordre, la m;chancet; de la famille de mon ;pouse, la dangerosit; de traitres ; Dieu, ou le d;sistement vocationnel de certains, etc. Le tout avec des maladies mal comprises chaque jour dans la douleur.
Je suis un vernis.
« Qui veut ma patte de lapin ? »
Je repense aux ;toiles… Si seulement une com;te pouvait passer et m’embarquer… pour aller l; o; brille « le triple soleil ».









 


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