I. Brodsky. Romance de Noel, 1961

Иосиф Бродский. Рождественский романс, 1961

Brodant et meditant les vers
En traversant la pleine mer, les murs-fortresses,
Bateau d’ore s’est insere
Dans le jardin d’Alexandre
Ou brille lanterne si discrete
Et a l’obscurite ressemble a la jaune rose,
Elle nous admire du haut aux pieds
De tous passants.

Ca coule et tout en meditant
Le vol d’abeilles, la foule d’anciens buveurs
En y rappelant et l’etranger le contemplant
Fixait l’image de capitale dormant,
Puis passant des rues et des ruelles,
Toutes vides avec des morts-vivants
S’y embrassant avec
Des manoirs naturellement.

Ca coule en meditant. Chanteur
Regarde la capitale tout en langueur
Et a cote de la boutique
Gardien, tout ressemblant a l'estampe,
Y precipite chez son amante,
Malgres son age si insouciante.
Un train de minuit y passe
En meditant fiances agace.

Aux crepuscules des environs
Plongeur a ses malheurs au fond
Parlant juif d’occasion
A l’escalier tout jaune de larmes
Ou des amours hurlant
Le Reveillon, le Jour de l’An
Сa coule toujours en meditant,
Une petite beaute en somnolant y veille.

La soiree froide tombant,
Flocons de neige tout en dansant,
Derriere les vitres passe le train,
Le vent a fort gele les mains,
Avec du miel douceur melant,
La buche de  Noel tout en cueillant,
Les pains de fetes au-dessus des tetes
On tient. Le Nouvel An y vient.

Et on y coule en meditant
Au bleu de cette espece urbaine
Plongeant au fond de la beaute-porcelaine
Comme si tout recommence a blanc,
Comme si lumiere gloire renouvelant
Le jour et la nuit, tout nouvellement
De gauche a droite balance
Ca recommence, la Renaissance.


Рецензии