Dialogos

Tu les crois tyranniques
Avides de terre
Dans un reve diabolique
Tu te dis : « Ils errent ! »

Tu te trompes, l’ami
Ce n’est pas pour cela qu’ils prient

Ils demandent au Seigneur
Que leurs enfants soient epargnes
Des souffrances, des douleurs
Qu’un sombre mensonge a seme

Sauver leur posterite
Des maladies, des drames
Qui detruisent la sante
Et bien plus encore l’ame
Otent de l’homme toute liberte

Hommes d’ici ou d’ailleurs
Si nous sommes tous pecheurs
L’enfance doit rester un sanctuaire
Aux derives et folies trop deleteres

Ce n’est pas avec plaisir
Qu’ils prennent le fouet
Pour chasser les sbires
Qui faussent le sens de la paix

Tu dis : « Qui prend l’epee perira par l’epee
Il faut rendre a Cesar, ce qui appartient a Cesar »
Mais dans cette interpretation, ou te mene ta raison
Par un curieux hasard, peut-etre t’es-tu trompe ?

Souviens-toi, l’ami, souviens-toi
Est-ce que le tribun s’en prit a la foi d’Israel ?
Ou au contraire, ne se souciait-il pas d’elle ?

Souviens-toi, l’ami, souviens-toi
Est-ce que le Baptiste, premier des moines
Ne se leva pas contre les moeurs du roi ?

Comment finit-il si ce n’est au tranchant de la hache
Peut-etre ne parlait-il pas de cette epee-la
Tu vois, mon ami, ton raisonnement recele des taches…

Que cela plaise ou non a l'humaine sagesse planetaire
De l’Ancien au Nouveau Testament, c’est contre cela que Dieu partit en guerre

Et c’est grace a l’acte de foi
Au sacrifice de tes ancetres
Que sur cette terre - ici-bas
Tu peux encore reciter des prieres

Un conseil d’un pecheur qui est revenu de l’enfer
Ne persiste pas a maudire ceux qui defendent la foi
L’eternite est longue, qui voudrait des enfants de Sodome connaitre l’effroi ?
Crois-moi, tu prefererais le feu a une vie de maladie, de souvenirs de misere

Bien sur, je ne parle pas de feu nucleaire
Mais du desespoir d une longue souffrance
Qui, comme une gangrene journaliere
Jette l etre dans le mepris, hors de l existence

Comme toi, je prie pour la paix
Pour les notres et l ennemi
Mais aussi pour une paix digne
Qui donne encore un sens a la vie

Et si tu crois que Dieu envoie TOUTES les epreuves, vas-y, montre-moi, bois donc de la coupe que les legions abreuvent

Je ne te le souhaite pas



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