Un moment parmi d autres

Les lecteurs lisent, je vois reapparaitre les textes que j ai ecris. Je les lis a nouveau. Je suis rarement satisfait de ce que j ecris et je ne me souviens pas de ce que j ecris. Comment pourrais-je m en souvenir? Au fur et a mesure que le mal progresse, mes capacites declinent. Tenez, dimanche apres l office, j etais assis sur un banc; oui, d habitude, j aime a m asseoir, fermer les yeux, ecouter le vent souffler dans les arbres, le chant des oiseaux ou les pas et les rires des enfants qui jouent dans la cour. Ce dimanche-la, j etais a nouveau accable par la maladie, par l attitude de mon pere, je revenais de fortes douleurs a la tete, et je planais un peu, une lumiere semblable a l experience de mort que j avais eue semblait reapparaitre encore, mais le voisin commenca des travaux. Tant de vacarme! Impossible de savourer l instant. Alors, je decidai de faire une ballade. Le temps etait agreable, ensoleille. Mais en route, la fatigue me tomba dessus de tout son poids, et soudain, je ne reconnus plus les lieux, je ne savais plus ou j etais. Encore une crise de desorientation, comme en Serbie, comme apres l agression que j avais subie en Belgique en voulant defendre un Bielorusse qui s enfuit et me trahit par la suite.
Quand je revins a l eglise, je vis un corbillard et une autre voiture. Un gros-lard, un des employes etait appuye sur ma voiture. Je lui fis une remarque, il me repondit grossierement. Dans l eglise, le pere Alexandre lisait des prieres devant le cercueil du defunt.

Plus tard dans la journee, le mal progressa, l acouphene etait insupportable,  mes ganglions, mes arteres temporales etaient gonfles, mes yeux rouges,il m etait difficile de respirer, mon coeur me faisait mal. Des larmes coulaient sur mes joues. Je priai et dis a Dieu: quelle utilite ai-je encore ici? A quoi pourrait te servir une telle vie? Tant de qualites qui ne servent a rien. Regarde mon epouse comme elle peine. Ici, nos familles ne changent pas. Leur coeur est toujours de pierre et cruel. Quel amour pourrait sortir d ici? Je suis pecheur, mais Tu sais que je ne merite pas cela. Non, je ne T'accuserai pas Tu n y es pour rien. Tu as cree l homme libre. C est nous qui gachons tout. L ennemi de l homme ne gagnera pas ma rancoeur contre Toi. Des idees comme cela et d autres choses auussi dont je ne me souviens pas.

La douleur n est pas une amie. Ce n est pas vrai. Quand elle dure trop longtemps, elle vous donne envie de partir de la vie. Ceux qui disent le contraire ne l ont pas connue assez longtemps ou vivent a l abris du monde.

Mon epouse pria pour moi, me prit dans ses bras, me caressa les cheveux.
Son attention m etait agreable, mais j etais si las, j en ai tellement assez d etre un poids, de cette fatigue qui fait ressurgir tous les mauvais souvenirs qu ils ont jete dans ma memoire et qu ils continuent d y jeter, de cette non-vie. Je lui demandai d apporter une icone que je posai sur mon front. Elle reprit ses occupations. Je demeurai allonge et je crus que l instant etait enfin arrive. Je ressentais mon corps comme une carcasse entrain de se fissurer sous la pression de mon ame qui luttait pour s evader de son tombeau. Je ressentis mon coeur tel un fil sur le point de rompre, mais l icone commenca a souffler un air frais, mon corps s apaisa, je m endormis et me reveillai. Apparemment, ce n etait pas mon heure.

Les medecins d ici ont trouve en plus de l artheriosclerose, le risque d infarctus est eleve. Le medecin a oublie de prendre note de mes troubles au nouveau de la tete. Je risque surtout un avc.
Mon pere m avait dit qu il me recontacterait jeudi passe. Il ne l a pas fait. Il fait comme si rien ne s etait passe. Il me ment sans cesse. Il ne reconnait rien. Je le tiens au courant depuis des annees. Il connaissait mon etat de sante mais il a garde le silence. Il attendait que je meure. Je lui ai envoye le rapport et il garde a nouveau le silence. Il sait ce que cela me fait. Et il trouve le talent diabolique d affecter la victime. Il sait que je me dirige vers la tombe comme ma mere. J ai aussi des symptomes qu il a. Si je meurs, il n aura plus peur de perdre l argent qu il m a vole. Avec les Francs-Macons, il a vendu son ame a satan.
L Ancien comme le Nouveau Testament disent de ne pas prier pour ceux qui sciemment decident de continuer leurs mefaits.
Oui, j avais prie recemment pour lui, mais il a decide de recommencer son jeu infernal, et je ne suis pas en etat de le suporter. Il voudrait que je fasse comme si de rien n etait, mais je ne le peux pas et ne le veux pas. Je ne lui dsesire aucun mal, mais iIl declenche chez moi un reflexe de chien battu et souvent une profonde aversion. Et puis, agir ainsi, ce serait se soumettre a l esprit qui le dirige. Je prefere crever petit a petit que de pactiser avec cela. Et puis, si j agissais ainsi, plus rien ne lui permettrait de se repentir. 

Rien ne change. Le mal est toujours aussi bas, degueulasse. Il connait l etat de mon epouse.

C est son choix de nous faire souffrir comme c etait son choix que de mener son epouse dans ses lieux de perdition, de ne pas me rendre ce qui m appartenait quand ma fille mourrait, comme tant d autres fois, c etait son choix. C est son choix de prendre le chemin de l enfer. La vengence n est pas mienne. Qu il se debrouille avec Dieu. J ai trop a faire avec ce qu il me reste d energie.

Dieu, aies pitie de mon epouse et de moi. Il est temps que cela se termine. 



 


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