Je vis dans la realite...
Je n en croyais pas mes yeux
Une foule de bienintentionnes
Qui scandaient le nom de Dieu
Ils tenaient dans leurs bras des peluches d enfant
Et sucaient a coups de langue farouche le sucre d orge coulant
Paix, paix, paix!
Criaient-ils inquiets!
Durant huit ans, dans les caves abandonnees
Des enfants gemissaient quand ils gardaient le silence
Qu on m explique en quoi consiste cette bonte
Qui s agite mais se taisait avec tant d indifference?
Se mettent-ils seulement a leur place ?
A leur place, qui ne se rejouirait pas
D enfin voir venir au secours le frere du lointain
Il faut croire qu il y a chez certains humains
Une incapacite profonde et bien morne:
Ne pouvoir compatir au sort du prochain
Et il faut bien souvent que le malheur ne les touche
Pour que de leur morve, enfin, ils se mouchent!
Auraient-ils ete seulement a leur place
Auraient-ils ete les premiers a hair ce pacifisme rapace
Qui plane comme un vautour au-dessus des cadavres juveniles
Laissant dans les coeurs des familles un vide indelebile
Il n est pas question de vengence
Mais que ce malheur prenne fin sous d autres occurences
Que les generations futures puissent jouir de la chance
De se nourrir d une paix qui en vaille au moins l existence
Mourrir plutot que de vivre sans ame
Voila, dans la vie d un chretien
Ami, ce qui en dessine la trame
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