Douleur...
Et evidemment, ces symptomes me rappellent les symptomes de mon enfance et les souvemirs de mon enfance...
Nous habitions dans une haute maison de maitre a trois etages. La chambre des parents jouxtait celle de mon demi-frere ou je dormais aussi; car bien sur, moi, "le parasite" comme il m appelait, je ne pouvais y survivre que grace a son bon vouloir. Cet etage etait environ a 15 metres de haut et donnait sur la rue.
Mon frere et lui, tous deux plus ages, avaient un jeu - la corniche.
Mon frere se placait a la fenetre de la chambre parentale et mon demi-frere, a la fenetre de sa chambre. Ils me posaient sur la corniche et m appelaient tout-a-tour. Je faisais alors les aller-venues entre leurs regards amuses.
Je grandis et leur "jeu" commenca a me plaire de moins en moins.
J avais peur, je voulais rentrer. D un paradoxe seulement apparent, ce fut mon frere qui refusa que je rentre, et c est mon demi-frere qui prit peur que je tombe.
Cela peut suprprendre, je sais. Mais tout bien reflechi, c'est tres coherent.
Bien sur, mes freres avaient cette passion en commun - la jalousie.
J etais le dernier et le seul de la fratrie qui s interessait a ses origines. Je jouissais donc en plus de davantage d affection de la part de mon grand-pere; qui cela dit, aurait ete furieux d apprendre a quel type d amusement ils s adonnaient.
Pour en revenir aux passions, mon frere souffrait surtout de l envie. Il etait envieux des cadeaux que je recevais, tandis que mon demi-frere avait besoin de moi comme souffre-douleur, pour me battre ou me violer.
Si l un aurait ete heureux que je tombe pour recevoir plus de cadeaux, l autre aurait ete triste de ne plus pouvoir se servir de moi comme mouchoir vivant pour satisfaire ses vices.
Le temps passa et beaucoup de choses aussi...
J etais dans un etat de detresse, mais malgre cela, je me battis quand je vis que le fils de mon demi-frere presentait des symptomes et que lui-meme presentait des comportements curieux.
Aucun psychologue ne m assista. Tout le monde me laissa seul dans le combat. Je dus me battre contre ma propre famille. J obtins des promesses, mais sur les reseaux sociaux, je trouvai une de ses photos ou il etait habille en fille.
Quant a mon frere, quand je fus dans le gouffre apres la grande trahison de mon pere, il me promit son soutien psychologique journalier, mais il ne telephona qu une fois.
Il me dit lui-meme: "Entre mon pere et toi, je choisis mon pere". Envole les belles promesses!
6 mois auparavant, j avais vu les plans de la maison qu il comptait batir pour vivre avec sa compagne du moment. Il n avait pas d argent. Notre grand-tante etait morte, et selon le document initial qui a disparu, j etais l heritier de l appartement.
S ils ont une idee souvent moindre de ces souffrances prises individuellement, la plupart des gens ne savent pas l effet que produit ce cocktail de poison fait de douleur physique, de solitude, de pauvrete, de fatigue, d humiliation, de desepoir. Ils ne savent pas ce que c est lorsque toutes ces plaies se melent ensemble pour former comme un nid de viperes qui etranglent, piquent le corps, l ame et le desir de vivre.
Peu de personne savent ce que j ai vecu comme beaucoup d autres aussi.
Les gens, en general, minimisent les souffrances des autres; sans doute, pour grandir leur propre estime d eux-memes.
Je compatis pour la douleur de la plupart des gens. Forcement, nous sommes tous differents. Nous avons tous un corps, une vie, un passe, des paliers de douleur differents.
Quand j entends les reflexions de certains sur la volonte, sur leur facon personnelle d aborder les choses, alors qui n ont pas vecu un dixieme de ce que d autres et moi ont vecu et vivent, alors qu ils ne vivent pas mes maladies, qu ils ne savent rien de mon passe, parfois, je trouve que ce sont vraiment de grands malades de l orgueil. C est sans doute grace a Dieu que je suis encore en vie, mais egalement suite a des efforts colossaux de volonte!
Savent-ils ce que c est de passer chaque jour a l ecole en ayant peur d etre battu par les plus grands? De rentrer chaque jour en sachant que l on sera battu et viole?
Savent-ils ce que c est de vivre chaque jour dans la douleur journaliere, dans la solitude la plus totale, ignore, humilie par la medecine, vole, manipule et ignore par sa famille, ignore, humilie, maltraite par la medecine, par l administration par ses propres autorites, meprise par des soi-disant amis, manipule et meprise par certains pretres, manipule, maltraite par sa belle-famille, ayant peur de voir les fantomes de sa propre epouse revenir, loin de toute eglise, dans un monde qui n a jamais le temps, avec la peur de devoir a nouveau subir le calvaire des medecins?
Les sept annees que j ai passees sont pire que celles de mon enfance.
Sans me vanter, quand je vois ce que j ai vecu, je me demande comment je suis encore vivant et plus ou moins sain d esprit. Car, oui, j ai toujours des peurs.
Je compatis aux douleurs des autres, mais quand j entends certains parler de leurs problemes, du drame que cela cause chez eux, parfois je me dis:" Mais comprennent-t-ils?"
Sans faire de discrimination, les histoires qui m emeuvent vraiment sont celles des sans-abris qui s acharnent a vivre mais quand il n y a plus d espoir terrestre, celle des personnes comme moi et qui plus que moi ont vecu ce nid de viperes.
Cela dit. Je ne suis pas un Saint. J ecris sur cela pour exorciser mes emotions, car je suis hypersensible, car je n ai pas vraiment d autre choix. Je ne connais que peux la musique. Je suis fatigue. Mes articulations et mon bras droit qui perd de plus en plus souvent de sa force a cause de mon systeme nerveux atteint, tout cela ne me permet pas de progresser, d utiliser la langue des sons, celle qui n encombre pas l ame de mots, mais qui chasse vraiment dans la noirceur grace a l harmonie; oui, cet art superieur aux autres - la musique. Oui, je ne suis pas un Saint. Entre-autres car un Saint ne perd pas son temps a cela. Les evenements, je les habille alors parfois en poemes car c est ce que j ai vecu et vis. Quand j experimente de la joie, je l ecris aussi. Je ne me refugie pas derriere cela. J ai essaye et j essaie de m en sortir. J ecope la barque percee de son eau, de ses emotions.
Et puis aussi cela, je suis toujours seul. Personne ne comprend vraiment. Ma situation pousse a l incomprehension et quand je trouve quelqu un a qui parler, c est difficile. Je ne peux pas parler, et cette fichue tendance de donner des conseils sans savoir. Cela me fait encore mal, egalement car mon systeme nerveux est atteint, et cela me pousse a vouloir demeurer seul. Je ne peux pas en vouloir a la plupart des gens; surtout a notre epoque.
C est comme cela et cela ne s arrangera pas.
Maintenant, chers freres slaves, ukrainiens et autres, reflechissez un peu a ce qui est important dans l existence. Votre aveuglement devient vraiment pathetique. Je viens du monde auquel beaucoup d entre-vous revent d adherer; un monde ou sevit le vaticanisme pendant des siecles provoquant des destins semblables au mien, un monde desormais dirige par la franc-maconnerie qui, outre organiser le chaos des moeurs, fait naitre ce genre de pratique. Est-ce vraiment le projet de societe que vous voulez?
Je vous assure que les cas comme le mien, la-bas, sont legions, et oui, l orthodoxie n est pas contaminee comme l Occident par ce genre de derive.
Pourquoi voulez-vous avoir une famille, des enfants?
Allez-vous enfin ouvrir les yeux?
Car c est pour ce genre de societe, de reve que nos meres et nos peres perdent leurs enfants! C est pour ce genre de reve que vous repandez le sang!
Ne pensez pas qu a vous, qu a votre orgueil national mal place, mais pensez a eux! Et un peu a Dieu aussi! Veut-Il cela? Quand j entends Usik parler d orthodoxie alors que depuis Maidan nos soeurs tombent de plus en plus dans la prostitution et la pornographie et que des enfants sont vendus a des couples LGBT et transformes en chair a canon, c est insupportable!
Je suis fatigue de tout cela.
Seigneur, merci pour tes benedictions, mais pardonne-moi, ces temps-ci, c est tres dur.
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