Rive en maree

Dans ce corps qui ne cesse de bruler
S’evapore la volonte en velleites
Ivre de fatigue, de vide
Je cherche du regard les projets
Qui dans ma vie livide
Planent, s’evanouissent sans arret

Telle la maree toujours en partance
Ma conscience, vague en transhumance
Gemit du jour a la nuit d errance
Verrai-je enfin une plage d’existence ?
Des cieux plus propices a la chance ?

Sur la jetee, des corbeaux viennent tourner
Dansent, macabres, dans le ciel plombe
Sur le cable, viennent se poser
M’accablent de sombres pensees

Ils jacassent, croassent
Se delectent de la nasse
Ou je viens echouer
Secouent des mots de suie
En pluie, que je respire
Et puis, d’ennui repartent
Et moi, encore, je m’ecarte
De la cote des hommes
Ou l'on m abandonne
Ou la douleur resonne
Dans un air sale de silence

Comme l ecume, je disparais dans la nuit
Reprends la plume pour un semblant de vie
Sur une page blanche, reviens etouffer mes cris...

Car,
Meme dans le soupir
Las,
Je n'ose plus le dire:
Ou es-tu, ami...
 


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