Tu voulais la lune
Pour nous ecrire un mot
Un mot plein d amertume
Il a le coeur bien gros
Arlequin s en mela
Et sur le parchemin
Roulent, coulent froids
De sombres quatrains...
... ... ...
"Ah ces hommes!
A la fraicheur des premieres rencontres
Tant de cadeaux, de beaux mots galants
Est-il possible qu il existe en ce monde?
On crorait voir un prince charmant!
Une fois fouillee de la tete aux pieds
La circonvolution a peine achevee
Ils lorgnent deja vers une autre planete
D autres vallees pour y faire gambette
Nous voila seules avec nos fleurettes
Et un enfant dans le panier!
Faut-il que nous soyions bien betes
De nous en laisser conter!
Les hommes sont de cruels conquerants
Qu il convient de maudire de ses levres
Car a l esprit, ils n ont qu un reve:
Notre lune pour planter leur croissant!
Aussi pour me delivrer de leur tyranie
Pourquoi ne pas me faire nymphe moi-aussi?
Je gouterais ainsi aux plaisirs de l abeille
Qui butine les coeurs, se repait de miel
Adieu les conflits, la sainte famille
A moi la joie, le plaisir des filles!
Dans le noir, les couleurs se marient
Je gagne l isthme de la liberte!
Le feminisme, c est la felicite!"
... ... ...
Tu voulais la lune
Tu le voulais parfait
Tu te faisais certitude
Qu un tel homme existait
Tu te faisais belle
Pour attirer le mari
Tu te faisais rebelle
Ne disant jamais oui
Au voyage eternel
Troque pour une nuit
De longues annees ont passe
Et tes charmes firent de meme
Te voila a present a pleurer
Te souvenant des "Je t aime"
Dans ta "riche" chambrette
Tu pousses des soupirs
Sonne a la porte Hamlet
"To be or not to be?"
Il est temps de partir...
... ... ...
"Ah les femmes!
Si belles, si mysterieuses au debut
Vos parfums me grisent,
M embrument
Sous le charme, j en perds la vertu
Pour vous, je decrocherais la lune
Pourquoi montrer tant d adversite
A nos intentions pleines de bonte?
Pensez-vous que la mauvaise humeur
Permette d attendrir les coeurs?
Apres tant d efforts et d avanies
De mendicite pour obtenir un baiser
Pourquoi vous etonner de notre envie
Si tot dans la partie - nous en aller?
Assortiriez-vous vos atours de calme
Verriez-vous des lendemains qui chantent
Au lieu de nous ereinter de vos drames
Qui nous terrorisent, nous tourmentent!
Mais puisque vous vous entetez
Nous empruntons d autres sentiers
Pour des destinations plus exotiques
Qui nous inspirent des vers magiques!"
... ... ...
Tu voulais la lune
Tu la voulais parfaite
Tu tapais sur l enclume
Pour qu elle s y prete
Le coeur supporte mal
La melodie du tambour
Les paroles de metal
Ce n est pas de l amour
Les annees ont passe
Tes muscles sont gras
La belle tole a defile
Tu repenses aux etoiles...
D airain! Sonne le glas!
... ... ...
Tant de mots, tant de grands mots
Pour dissimuler un instant
Des passions qui s infectent en maux
Purulent dans l air du temps
... ... ...
"Pierre peche des hommes ?
Qu’il nous laisse tranquille !
Je ne suis pas une pomme !
Encore moins debile !
Le vers dans le fruit
C’est lui qui l’a mis !
1000 ans de bonnes
Cela en fait des tonnes
De foutre et de maladies !
Ils ont monte des buchers
Les cures nous ont juges
C est de bonne guerre
Nous leurs jetons la pierre
Cherchaient-ils l’Etoile
Quand ils lorgnaient les mines cherubines ?
Ou en-dessous du voile
S’imaginaient-ils plutot une « lune » docile ?
Nous savons ce qu’ils font
Avec les corps infantiles
Pas de la masturbation
Mais des mets pedophiles!
Qu’il m’epargne ses meninges !
Je sais qui je suis !
Bien savant ! Premier des singes !
Je pense et je suis !
Le peche n’existe pas, il ment
Les animaux sont innocents
Plus de pain ni de vin
Pour ces fantassins
Un ravin, la poussiere
Les raisins de la colere
Pour casser la croute !
A la tienne, Etienne !
Je n’ai aucun doute !
Quand Rome se fait Babylone
Tranchent les droits de l’homme
La guillotine, Darwin et Newton
Une divine justice – en somme"
On aurait tord de penser
Que des bouches vehementes
Ne vomisse que l inimitie
A travers les apparences
Empeste le miasme de la verite
Que de sombres eminences
En cadence, ne cessent d oublier
... ... ...
Toi, le philosophe
Amoureux de la sagesse qui cherche l essence en l homme et professe...
Tu remplaces les prophetes
Par tes grandes lumieres
Comme on enfile des perles
Pour en faire un chapelet
Je t en prie, dis-moi si je me trompe
La collision de concepts antagonistes
Peut-elle vraiment aider le monde
A vaincre les crises, rester en piste?
Voit-on souvent des ennemis
Accoucher ensemble d harmonie?
J ai beau scruter les archives de l histoire
Meme entr'amis, il y a tant de deboires
Aussi, permets-moi de te dire
N etais-tu pas dans la lune
Quand tu pensais nous fournir
Ton bel esprit, ta fortune?
Ou ne cherchais-tu pas comme les autres
A faire la une, remplacer les apotres?
Vois le monde que les penseurs ont cree
Dis-moi s il respire une saine sante
La France est dans tous ses etats
Onfray ceci, on aurait fait cela
Tu ecris, polemiques, critiques le resultat
Mais omets de dire que tu en traces les pas:
Quatre pieds au tabouret
Pour assurer l equilibre
Il en scie 3, guilleret
La nation sombre, et son ire:
Comment osez-vous faire cela!
Ingenue, la genuflexion?
Plus d epee pour nous adouber
Le penseur engendra la raison!
De sa plume, il nous a touche!
Vois, ou cela nous a mene
Plus de 2 mille ans ont passe
L Europe survecu dans le monarchisme
Ta revolution est passee
2 siecles plus tard: grand cataclysme!
Clovis en cloclo et claudo
Pour donner un sens a sa vie
Pour ameliorer son lot
Vient se courber sur un tapis
Comme ta liberte fait rever!
Sans doute un hasard de l histoire?
Pas de doute, le strabisme t egare
La frime est simple pour conclure:
Toutes les civilisations ont une fin
Ainsi se termine la belle aventure
Vetu d humilite, te voila un Saint!
Il est bien de gauche de se resigner
Lorsque l on vieillit a la campagne
Loin des viles capitales empestees
Capituler en sirotant le champagne
Une hypocrisie de plus vole, tourne dans les ondes
Rien de neuf sous le soleil, la mauvaise foi abonde
Quand la soupe est toxique
Peut-on encore s etonner?
Des grondements en coliques
D une "philosophite" mal digeree
... ... ...
"L enfer, c est l autre!
Avec lui, je me vautre
Alors j y crache mon fiel!
Qui se soucie des poubelles?
La colere en moi abonde?
Je sais, mais c est ainsi
Je suis le centre du monde
C est eux qui me l ont dit
Moi, trop souvent incompris
Dans cet univers si morne
Parfois, je pousse des cris
Ma foi, c est dans la norme
Ma liberte s arrete a celle du voisin?
Pense-t-il seulement a la mienne?
Allons, treve de vaines balivernes!
Sans ces aretes, je poursuis mon festin
Aux armes citoyens, formez les bataillons
Qu un sang impur abreuve nos sillons!
Comme je me debarrasse de mes ex
Je choisis le prochain et mon sexe
Aux philosophes, aux religions
J oppose la science et ma raison:
Oui, tout est bon dans le cochon!
Moi
Enfant, je suis roi
Adulte, j exulte!
Mon libre-arbitre souverain
S il cree des emois
C est Ma loi, Le destin!"
... ... ...
Ils ne cherchent plus la lune
Les enfants de ces drames
Ils foncent sur le bitume
Quete du plaisir, de charme
Le ciel est deserte
La vie est une fosse
Oui, bien morose
Un trou a combler
Plus aucun bon exemple
Pour s en inspirer
Pour emmener au temple
Le couple sacre
L amour est triste
Un frigide ennui
Une fee carabosse
Qu a coups de crosse
Il convient de chasser
Et les balais de danser!
... ... ...
Comme ils se touchent
Elle court la maladie
Pas d amour, mais de bouches
En cunis et glauques orgies
Geignent les fausses-couches
Coupe, sourde, la faucille
"O! Mon bienfaiteur! Mon bon chirurgien
Prete-moi ta main, j ai un mal de chien
Pour me soulager du foetus, ce bat infecte
Je n ai plus une tune, je ne suis pas mariee
Mon futur est en jeu, sois-moi misericordieux!"
Dans les salles d'op aseptisees
Le voila comme sorti d un anus
Une diahrree entree dans les us
Que l on a coutume d oublier...
... ... ...
Herpes et levures
Comme fideles amis
Hantent les masures
Jusqu aux plus petits
Pustules aux levres
D un baiser la mere oint l enfant
Il gesticule en fievre
Le virus lui echauffe le sang
Sinusites, bronchites
Grondent en choeur
Gaz, gastroenterites
Trombes de puanteur
Comment trouver le calme quand hurle le drame?
Le pere s en va
Chercher la paix dans d autres bras
Et ramene en tas
Les maux dans ses propres draps
Les decenies passent
L enfant devient adulte
Les os se crevasssent
Dans le coeur - un tumulte
Infarctus et cancer en sus craquent dans l air!
Desole, si les mots importunent les oreilles pudiques
L homme ne vit pas sur la lune, et l histoire est veridique
A trop souvent singer l autruche, on expose son cul au tragique
... ... ...
En fin de vie
Le soir hulule
La solitude crie:
"Un compagnon de fortune pour le reste des nuits!"
... ... ...
Sur terre raisonne comme un echo, un refrain hypnotique
Des loups a peau d agneau hurlent dans l ordre chaotique
Les corbeaux croissent, croassent dans l air mephitique
Les colombes ont fuit: il n y a plus de tourterelles
Les ailes invisibles n emmenent plus les ames au ciel
Les eglises sont vides, les cimetierres se remplissent
Les pelles vont et viennent comme entre les cuisses:
"Au diable la peine, pourvu qu on en aie les delices!"
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