Une veine d espoir...

J etais seul, triste et apeure dans un corps d enfant dans une curieuse salle sombre qui ne semble pas de ce monde. Aucune issue. Dans le fond, au-dessus de la marche de l estrade sur le mur, le mur se mit a bouger comme de la pierre visqueuse en mouvement et ca et la une lumiere semblait vouloir percer.
Je m agenouillai et fermai les yeux. Je les ouvris. Il se tenait devant moi, tel que je me le representais: grand, immense, imposant - telle une statue menacante.
Il sentit ma crainte. Je le percus et regardai ... Il avait pris une taille d homme, et je sentis sa bienveillance.
En un instant, je fus dans une sorte de couloir vivant. Il venait d une lumiere et me tint la main pour faire quelques pas.
Le coulooir etait bel et bien vivant et tapisse de cellules rouges. Nous semblions etre dans une veine. Il etait heureux a la vue du travail qu il avait accompli: tant de beaute, tant de perfection, tant de vie.
Il saisit une boule rouge de la paroi et dit en pensee dans une langue sans mots: "Il faut croquer la vie", et mangea cette petite cellule.
Nous nous retrouvames dans la salle du depart.
Dans sa main, comme une perle semblait briller de blancheur dans la noirceur de l endroit.
"Ouvre la bouche": souffla solenellement la voix sans maux ...
J etais a genoux: "Mais Seigneur, comment? Pour moi!? Je ne suis qu un cochon?!"
Une larme coulait sur ma joue droite et il la deposa en moi ...

Songe vecu il y a quelques semaines d ici.

Epilogue dans la realite: suite a ce reve, je fus pris d une boulimie de proteine pendant trois jours, et ensuite la plupart de mes douleurs dorsales diminuerent fortement.
Sur base de fausses informations medicales procurees par mon medecin precedent, ma situation agravant les choses, je m etais astreint a un regime nuisible pour mon corps, ma digestion, mes os, mes articulations, mes nerfs, mon dos:
J etais en carence de proteines.
Cette carence aggravait une malformation de naissance: deux vertebres soudees.
Les degats sont la, mais je peux a nouveau bouger pour demenager ...
Hypersensible, apneique, hyperallergique, je ne supporte pas l air pollue de la ville qui m etouffe, m ote toute force, me transforme en un corps gisant sans ames, proie sans defense, sans vie contre les passions.