Une barque perdue, un rivage...
Ma physiologie n appartient pas a la norme.
Mes os sont plus resistents, plus denses. Quand j etais plus jeune, mes facultes sensorielles etaient plus developees que la moyenne. Je voyais, entendais, humais, sentais mieux que la moyenne. De ces capacites, je garde une certaine vision nocturne.
Le fait est que mon corps ne reagit pas comme les autres aux medicaments, aux substances chimiques. Il est plus sensible. Il lui faut en general des doses plus petites, or toutes les normes medicales sont basees sur des statistiques auxquelles, je n appartiens pas.
Aussi, au fur et a mesure que les analyses tommbaient, les infirmieres ne comprenaient pas mes symptomes en reaction au sucre que j avais assimile.
La medecine n est simplement pas faite pour les gens comme moi.
J avais donc eu mal a la nuque, aux tempes, j avais respire avec difficulte, eu des etourdissements, j avais transpire, la position couchee genait aussi ma respiration ... J etais faible a tel point qu il m etait difficile de m orienter, de marcher droit, de reflechir ... Je decidai de manger a l hopital pour pouvoir ensuite reprendre la route.
Trouveront-ils comment me soigner? Comment perdre dix kilos pour l operation si je ne peux me nourrir, me soigner pour mes autres troubles de maniere adequate?
Comprendront-ils enfin que mon corps ne reagit pas comme les autres? Que se passera-t-il? Serais-je a nouveau renvoye plus loin a errer? Comme une barque perdue dans l ocean?
Je quittai l arche des malades et rentrai a l appartement. J avais toujours tres mal a la nuque en raison de mes problemes cervicaux, dorsaux et lombaires ... Mon corps etait si lourd ... Je decidai de gagner le lit et lancai la lecture des Saintes Ecritures sur mon smartphone ...
Apres quelque instant, je me retrouvai allonge, mais je n etais plus sur le lit.
Mes yeux etaient clos.
Je ressentais du sable humide sous le dos, mais il ne m incommodait pas.
J entendais le reconfortant chuchotement de vagues qui venaient se blottir contre le rivage.
Je respirais cet air ... Comme il etait pur!
Il etait frais aussi, mais mon artrhrose semblait m avoir quitte.
La lumiere pesait sur mes paupieres et me forca a ouvrir les yeux.
L espace d un instant, je vis ce paysage, ce petit coin de paradis ... Le sable fin, la plage blanche, la mer de diamants, une lumiere legere, ce rivage sans age. Je me sentais en paix, j etais bien; et tout pecheur que je suis, je m endormis ...
Dieu, merci pour ce moment de repos ...
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